[GSR / SVN6 / GSXR 750] - ] - 3 essais, 3 impressions, 1 seule signature…
essai complet[...] mes rêves d’enfant bien présents portent leurs regard sur la belle bleue à côté et dont les 7cv ne me font pas peur… j’ai tout lu dessus, je la connais par cœur, je peux même réciter à voix haute, même son tarifs exorbitant, mais quand on aime n’est-ce pas ? Et puis les pâtes c’est bon, toutes les variantes que l’on trouve sur ces années d’entrainement… choisir ou conduire, autant boire comme dirait l’autre au coin de la rue…
Clé de contact, le concessionnaire démarre l’engin de guerre. Quel son… c’est incroyable le son qu’elle produit d’origine. Mon Akra sur le Z n’a qu’à bien se tenir tellement que cette GSX-R 750 K6 en impose. Quelle prestance, quelle carrure… quel sourire rien qu’en étant à côté, gant sur les mains à attendre le feu vert du concessionnaire qui m’expliquait les petites choses à faire et à ne pas faire… « Attention, tu vas voir que c’est autre chose là, même en 100cv… ça marche très très fort… n’oublie pas de chauffer les pneus avant de poser le genou (oui oui, tu penses bien… à mon niveau)… n’ouvre pas en grand en première ça lève tout seul… ».
J’enfourche le rêve de gamin, le moteur est démarré et je peux m’enfuir avec. D’accord ma voiture est sur le parking du concessionnaire mais bon, symboliquement c’est beau je trouve ! Monter à bord d’une telle moto, si mythique et surtout pouvoir faire quelques tours de roue dessus, seul, je prends conscience de la chance que m’accorde le concessionnaire… un seul mot : merci !
Première impression : c’est rudement bas. Mais c’est confortable, c’est même bien confortable à défaut de ce que je pensais. Les jambes se mettent en place toutes seules, presque instinctivement, les pieds sont rudement haut, on a l’impression de chevaucher une barrière empêchant les vélos de passer sur les chemins piétonniers. Ensuite pour poser les mains, on cherche le guidon, rien n’est naturel. Un peu comme sur un vtt trop petit où l’on trouve les freins trop haut et qu’on aimerait les descendre d’une rotation d’un quart de tour vers l’avant pour se sentir plus à l’aise car du coup on se force à poser la paume des mains en dessous de la ligne d’horizon du guidon. On devine mieux l’aisance dans laquelle on se retrouve c'est-à-dire pas du tout à l’aise sur les 200 premiers mètres : « mais qu’est-ce que c’est que ce machin de torture ? » ou plutôt « une sportive on en fait tout un tafouin, franchement y’a rien d’agréable d’être là-dessus »… ça change tout par rapport au simple fait de s’asseoir dessus en statique dans la concession. Une réelle impression d’être une tortue qui veut rentrer dans sa carapace, c’est très déstabilisant quand on a connu que le roadster prenant toute son aisance sur un guidon bien droit et large. Mais à son guidon les bras sont pliés ce qui n’est finalement pas si désagréable que ça contrairement au SV ou tout était amorti dans les épaules puisque bras tendus. Sur le GSXR, il est vrai que cette position est déconcertante pour moi mais elle ne me pose aucune contrainte de fatigue comme je pouvais le penser. Appuyé sur les poignés, en fin de compte ça permet vraiment d’apprécier la route d’une autre manière…
Ensuite les impressions sont diverses et vont d’un extrême à l’autre. Autant à basse vitesse le GSXR n’est pas agréable, je suppose qu’au bout d’un moment on ait envie de se relever et de se dire, c’est bon maintenant rouler comme ça à 50km/h dans cette position c’est chiant, autant dès que le vent vitesse se plaque contre le pilote, la moto change carrément d’agrément de conduite et la route devient alors un jeu ou il faut suivre le trait blanc en son milieu… le son de ce moteur est un véritable orchestre symphonique bien à l’opposé du vulgaire SV (on ne compare deux moto qui n’ont rien à voir, je parle de son seulement). Chaque rotation de poignée même de 3 ou 4mn seulement tire les extrémités de votre sourire aux oreilles, c’est un véritable plaisir.
C’est terrible, autant le GSR était joueur en haut des tours autant avec le GSXR ça commence là où l’on ne voit pas l’aiguille à cause du guidon trop haut placé par rapport au compteur que l’on cherche du regard sans cesse, et ça monte très très haut, passé 8000 tours, je montais un rapport car c’est vraiment impressionnant en début d’essai… et encore je montais un rapport, je lâchais l’accélérateur une demi seconde pour ré accélérer après afin de ne pas trop me faire peur tellement que le moteur est réactif. Une fois l’appréhension passé, on enquille un peu plus fort, on pousse les rapports et là où l’on se dit qu’on est au bout on devine le 10000tr/mn à peine franchi du coin du regard, vas y, fais toi plaisir, fini la rotation de poignée (assez courte)… Vraoummm ça gueule, c’est démentiel ! On monte un rapport et hormis le principe d’être déjà à des vitesses déraisonnable, on retrouve la même sensation que sur le rapport précédent et ce sur tous les régimes et sur tous les rapports. Epoustouflant.
Il faut véritablement baisser la tête pour voir le compteur à la différence des roadsters qui se trouve à portée de vue. C’est assez gênant. J’ai bien compris ici tout l’intérêt du shift light, cette petite lumière qui indique la plage moteur sur laquelle on doit changer de rapport… très pratique et du plus bel effet. Mais il n’y a pas que ça qui soit pénible sur les sportives. Les comodos sont vraiment difficiles à trouver avec les pouces, sans doute une question d’habitude tout comme la position de conduite assez radicale. Le tableau de bord du GSR est grandement inspiré de celui du GSXR mais je trouve celui du GSXR encore un cran au dessus en terme de qualité et de finition. Il semble de bonne qualité et fiable alors que celui du GSR fait d’avantage plastique.
Au bout de quelques kilomètres, on prend ses marques sans pour autant avoir une impression de facilité, cette position n’aide pas à faire ses contrôles extérieurs sur les ronds points et chaque rotation de cou devient alors un défi, c’est laborieux mais en même temps je m’occupe d’avantage de ce qui se passe devant que derrière, je pense avoir compris la dernière fois. De toute manière avec le GSXR, un coup de rotation de la poignée droite et on se dégage de tout. Le freinage est vraiment particulier. J’ai vraiment apprécié l’arrière où j’ai bien l’impression qu’il est impossible de faire glisser le pneu tellement qu’il propose de progressivité mais l’avant, lui, c’est façon « stoppies » je dirais si on ne fait pas attention.
Une seule question me vient en tête : est-ce vraiment Suzuki qui fabrique cette moto ? Quand on voit le GSR ou le SV on a de quoi se poser la question… en terme de qualité des matériaux, de finition, d’envie de s’asseoir dessus, de plaisir à regarder… c’est vraiment deux mondes différents… bien évidemment nous pouvons s’acheter deux SV pour le prix d’un GSXR mais très franchement ça n’a rien à voir… montez dans une 106 puis une 607, proportionnellement c’est la même chose.
Paradoxalement on roule moins vite avec un GSXR qu’avec un GSR, c’est l’impression qu’elle donne. Autant le GSR je me suis amusé comme un petit fou à jouer de la boîte sans cesse monter en 6, redescendu 2 rapports, ouvrir en grand jusqu’à 14000 sans retenu, remise en 5 puis redescente en 3, ouverture en grand, 4 puis 5… (Gazzz quoi !) Sans chercher vraiment à regarder le tachymètre sachant pertinemment que je roulais vite, autant avec le GSXR on prête attention à la vitesse car les sensations sont présentes à tout régime moteur et c’est ça aussi le plaisir de rouler en GSXR. Le tout c’est de rester raisonnable car ça monte très vite, à croire que la vitesse grimpe de 10 en 10, c’est vraiment l’impression que ça donne… autant avec le SV on pousse les rapports et en 4 on voit bien qu’on est à 140 / 150… autant avec le GSXR on suit les voiture en 2… et il reste 4 rapports… déconcertant… sur le GSXR on passe la 3 par principe, histoire de…
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